Réponse:
Idéalement, je dirais qu’une thérapie doit prendre fin au moment où le sujet n’en ressent plus l’utilité ou bien quand il souhaite explorer d’autres approches thérapeutiques.
Dans tous les cas il est important de ne pas interrompre brutalement la thérapie en cours et de prendre quelques séances pour la clore. L’interruption est parfois une manière d’éviter une confrontation qui pourrait pourtant être bénéfique.
Si le thérapeute doit veiller à ce que le consultant (la personne qui consulte) ne rate pas une occasion d’aller plus en profondeur, il doit aussi impérativement s’appliquer à respecter la liberté du patient à arrêter quand il le souhaite.
J’estime que le consultant ne doit pas s’installer dans une routine, un travail qui s’éternise dans l’espoir qu’un jour peut-être une « solution » surgira spontanément. À la différence du contexte médical classique, lors d’une psychothérapie, le patient doit se sentir sujet pleinement acteur de sa démarche et non objet d’un traitement appliqué par le médecin. Il doit y avoir une implication mutuelle patiente/thérapeute sans quoi le travail risque de s’éterniser et de tourner à vide. L’impossibilité d’une telle implication est un bon indicateur du fait que la tranche de thérapie en cours touche à son terme.
Patrick Freoua